428 ; Shibuya Scramble - Histoires en mouvement(s)

428 : Shibuya Scramble est une sorte d’OVNI, y compris dans l’univers des visuals novels. Mais le fait qu’il soit un OVNI n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire.

428 : Shibuya Scramble était un jeu qui a été plébiscité au Japon lors de sa sortie en 2018. Le jeu fut d’ailleurs auréolé d’une note parfaite du Famitsu, le magazine japonais du jeu vidéo. Nous avons dû attendre 10 ans pour l’avoir sous nos contrées. Mais Spike Chunsoft a décidé de permettre aux fans occidentaux de visual novel de jouer à ce jeu particulier.

Achi Endo prêt à sauter à l'action !
Achi Endo, ex-loubard est accompagné d'une jeune fille nommée Hitomi

Des histoires emmêlées

Ce jeu met en scène une histoire de kidnapping dans le quartier de Shibuya, quartier éminent de Tokyo à travers 5 personnages que nous jouons tour à tour. Ces 5 personnages (le détective Shinya Kano, l’ex-loubard Achi Endo, le journaliste Minoru Minorikawa, le chercheur Kenji Osawa et la mascotte nommée Tama) ont leur histoires qui se croisent tout le temps. Kidnapping, bioterrorisme et histoire complexe sont à l’honneur.

Minoru Minorikawa et Tama ne semblent pas impliqués dans cette affaire mais il s'avérera qu'ils le sont eux aussi, à leur façon.

Nous suivons les évènements de cette journée heure par heure comme dans la série 24 Heures Chrono et nous devons faire les bons choix car ces derniers, même s’ils paraissent être les meilleurs choix possibles, peuvent provoquer une fin prématurée pour l’histoire d’un autre personnage. Ces fins peuvent être totalement loufoques mais peuvent être également de cruels destins.

Cette propension à utiliser ces choix de manière inventive et surtout inattendue fait que les mauvaises fins sont marquantes car on se demande comment on a pu les provoquer. Heureusement que le jeu est rempli de conseil à chaque mauvaise fin pour comprendre quel choix est à modifier pour avancer dans l’histoire.

Le rythme est également présent via une volonté de faire des changements de personnage réguliers pour faire avancer les histoires des autres personnages durant l’heure que nous explorons. Cette possibilité de changer rapidement de personnages accentue le nombre de renversements de situations et éviter de rentrer dans une monotonie.

Minorikawa, journaliste, est prêt à remplir la mission qu'il s'est donné !
Tama, la mascotte attachante
Tama, mascotte attachante, a envie de manger !

Une réalisation particulière

Ce Visual Novel est très particulier car son décor est le quartier de Shibuya et les personnages sont joués par des acteurs.. Ce côté réel mettant en scène ces acteurs et le décor que nous offre le quartier de Shibuya permet un meilleur ancrage dans l’univers. Les meilleurs visual novel sont ceux qui arrivent à nous accrocher à son univers. Les images du jeu couplées à de nombreuses anecdotes disséminées dans les indices rendent l'immersion plus complètes.

De plus, les choix proposés ont des conséquences importantes sur le déroulement de l'histoire et ceux-ci servent souvent de caractérisation additionnelle. Par exemple, Tama la mascotte aura souvent des choix cocasses, ce qui la rend attachante et intriguante. Le professionnalisme de Minoru Minorikawa guidera quant à lui ses choix.

Le jeu aborde des thèmes suffisamment proches de notre réalité (bioterrorisme, complots, kidnapping) pour nous immerger dans son univers ce qui est un de ses points forts. Les différents personnages sont tous uniques dans ce qu'ils proposent. (par exemple, Kenji Osawa est très froid et cette froideur est un des thèmes important de son personnage)

La direction artistique marque notamment par sa cinématographie et l'atmosphère particulière qui se dégage des images présentées. Un des personnages secondaires est un personnage haut en couleurs qui  a un thème propre qui vous donnera envie d’interagir avec lui. Vous avez également la possibilité de cacher le texte, ce qui fait parfois des belles images qui peuvent être utilisées hors contexte.

Shinya Kano est assigné à l'affaire du kidnapping avec le Détective Sasayama.
Osawa et son assitant, Tanaka
Osawa et Tanaka regardent l'écran où des mystérieux e-mails sont apparus.

Une bande son entraînante 

Une autre raison pour laquelle l’univers est prenant est sa bande-son. En effet, les différentes musiques de la bande originale savent refléter les deux côtés de l’histoire. La bande son est sérieuse pendant les moments de tension mais sait être plus guillerette aux moments les plus délirants. Cette diversité des musiques fait que notre univers arrive à être encore plus immersif. Il y a pas de musiques qui n’aie pas sa place dans la bande originale. Une musique d’Aya Kamiki sert de lien entre les personnages mais il est également un élément scénaristique important.

Enfin un dernier point à aborder, l’inclusion de plusieurs scènes en FMV qui te font ressentir les gros evènements du jeu comme dans une série à la 24 Heures Chrono. Un moment central de l’histoire de Tama est renforcé par ces scènes en FMV. Le film d’introduction nous introduit rapidement à l’univers et donne envie d’en savoir plus sur l’histoire qui va nous être racontée.

Verdict

428 : Shibuya Scramble mérite sa réputation de chef d’oeuvre. En effet, son univers est très immersif, les thèmes sont très intéressant et très bien amenés, les personnages sont attachants (excepté un personnage secondaire) et la fin est juste magnifique et prouve que les actions faites jusqu’à présent ont toujours eu un sens. Elles ont permis de terminer une journée folle dans le quartier de Shibuya. Même si le prix peut rebuter certaines personnes, le jeu est tellement complet que le prix paraît justifié. Cette note revèle à quel point ce jeu mérite d’être plus connu et on espère que vous avez envie de jouer à ce jeu qui est impressionnant à tout égard.

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